Ils ne sont pas morts, mais pourtant, ils ne vivent pas

GéhyGéhy est arrivé à Ste Hélène lorsqu’il avait 9 ans. Après des études en ingénierie à Port-au-Prince, Géhy, aujourd’hui âgé de 33 ans, a quitté nos programmes. Quand il a appris la terrible nouvelle concernant le tremblement de terre, il n’a pas pu faire autrement que d’apporter son aide à notre grande famille.

Avec nos équipes, il s’est rendu auprès des sinistrés. Nous partageons avec vous son témoignage, dans lequel il déplore les ravages de cette catastrophe pour les Haïtiens qui pleurent les disparus et se désolent de ces nouvelles difficultés pour se nourrir, se loger, se laver, ou encore se soigner.

Le 12 janvier 2010, j’ai vécu mon premier tremblement de terre à Kenscoff, avec mes frères et sœurs de NPFS, comme vous pouvez l’imaginer, ce fut une épreuve difficile. Nous avons vécu la mort.

A la suite du séisme du 14 août, je me suis rendu dans le sud du pays, plus précisément aux Cayes, déterminé à aider les victimes de la catastrophe.

L’insécurité opaque qui règne dans les environs de Martissant et Fontamara, due à la présence de gangs dans ces zones, nous cause une peur constante.

Afin de favoriser notre sécurité et faciliter notre passage dans cette région instable, nous avons fait le trajet avec une ambulance du foyer Sainte-Hélène, depuis Kenscoff. Celle-ci est tombée en panne au cours de notre cheminement, mais nous avons été en mesure d’y apporter les réparations nécessaires pour reprendre notre chemin.

J’ai visité des quartiers où 80% des maisons ont été totalement détruites ou fissurées. Nous avons vu des victimes allongées dans les rues, on pouvait voir la désolation dans leurs regards. Nous avons entendu une quantité de témoignages vraiment tristes et terribles dépassant l’entendement.

Personnellement, j’ai perdu un oncle sous les décombres… On n’a pas encore trouvé son corps malgré tous les efforts pour déblayer l’espace où se trouvait la maison. Il a laissé des pleurs et des larmes car il est difficile d’accepter la perte d’un être cher.

Nous sommes aidés par des volontaires sur place. Il était important pour nous de nous rendre aux Cayes pour apporter notre aide à la population touchée par ce désastre, et former les volontaires à venir en aide aux sinistrés.

En plus de cette catastrophe, des ouragans sont annoncés sur Haïti. La nécessité de venir en aide à la population touchée est plus qu’élevée.

Nous avons des besoins urgents de matériel médical, tentes, tôles, bois, produits d’hygiène, eau et nourriture.

Nous avons besoin de vous. Haïti a besoin de votre aide !

Géhy, fils de Nos Petits Frères et Sœurs.

Faire un don ici