Célébrons les droits des femmes !

En cette période de célébration internationale des droits des femmes, nous souhaitons honorer les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes, tout en continuant de nous mobiliser pour promouvoir l’égalité entre les sexes et soutenir les femmes dans leur lutte pour leurs droits.

C’est l’occasion de rappeler que les femmes continuent d’être victimes de discriminations, d’inégalités et de violences. En 2021, une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques et sexuelles au cours de sa vie. Ces violences ont des conséquences dramatiques pour les femmes, tant sur le plan physique que psychologique : dépression, troubles anxieux, grossesses non planifiées, infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH, etc. Comme l’indique l’ONU, la violence a des répercussions considérables pour la société et notamment pour les coûts engendrés, principalement dans le domaine de la santé, ce qui impacte les budgets nationaux, ainsi que le développement global.

Dans de nombreux pays d’Amérique latine et des Caraïbes, les femmes sont souvent confrontées à des obstacles dans leur lutte pour leurs droits.
L’éducation des filles est un enjeu important dans la région. Bien que les taux de scolarisation des filles aient augmenté au fil des ans, de nombreuses filles sont toujours exclues de l’éducation en raison de la pauvreté, de la discrimination et des mariages précoces.

Dans les pays où nous intervenons, les données récoltées nous indiquent qu’aujourd’hui :

  • 13,6 % des femmes de plus de 15 ans sont en situation d’illettrisme*
  • 11,4 % des filles ne sont plus scolarisées après l’enseignement primaire ou après le début du collège*
  • 49,3 % des femmes adultes sont dans une insécurité alimentaire grave*
  • 25,8 % des femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées de force avant d’avoir eu 18 ans*
  • 5,9 % des femmes âgées de 20 à 24 ans ont été mariées de force avant d’avoir eu 15 ans*
  • 9,7 % ont été victimes de violences conjugales sur les 12 derniers mois*

En tant qu’association qui vient en aide aux enfants démunis, nous sommes fiers de soutenir  et de promouvoir l’importance de l’égalité des sexes et d’œuvrer concrètement en ce sens.
En effet, nous offrons des programmes éducatifs qui visent à autonomiser les femmes et les jeunes filles et à leur donner les moyens de faire valoir leurs droits.

Quelques exemples de nos programmes :

  • Autonomiser les femmes par l’apprentissage d’un métier

Au Guatemala, notre organisation s’est associée avec le Bureau des Femmes pour aider les femmes guatémaltèques à développer leur participation économique, sociale et politique, tout en les aidant à prendre conscience de leurs droits.
Souvent accablées par le travail domestique et les enfants, elles ne peuvent pas participer pleinement à l’économie et dans certains cas, fuir la violence domestique.

Depuis 2021, nous proposons des ateliers de formation à la boulangerie, la couture et la confection de vêtements pour donner aux femmes accès au marché du travail et à une indépendance financière. Les femmes guatémaltèques ont alors la capacité de démarrer des micro-entreprises et améliorer leur niveau de vie.

  • « Chicas poderosas »

Le programme « Chicas Poderosas » est né en 2005 au Honduras. Ce pays est particulièrement affecté par les violences envers les femmes et est même considéré comme « un pays féminicide », dont près de 90% de ces féminicides restent encore impunis en 2022. Notre organisation au Honduras a développé ce programme pour aider les jeunes filles honduriennes à naviguer dans la société et les différentes étapes de leur vie, tout en ayant conscience de leurs droits.

Ce programme de « Chicas Poderosas » a pour objectif d’autonomiser, former et éduquer les jeunes filles à travers un groupe d’échange sûr et encadré. Les sujets abordés comprennent : le respect des autres et de soi-même, la santé et l’hygiène, les relations amicales, les relations amoureuses, les objectifs de vie et l’ambition, l’image de soi, etc. Aborder ces thèmes permet notamment aux jeunes filles de différencier les relations saines des relations malsaines, de prendre de bonnes habitudes pour leur santé physique et mentale, faire des choix sains, ou encore développer une estime de soi saine, reconnaître sa propre valeur et savoir se respecter soi-même ainsi que son prochain.

Aujourd’hui, ce programme existe au Honduras, au Guatemala, en Bolivie, au Mexique et en République dominicaine. Les jeunes filles de 10 à 22 ans sont réunies en groupe selon leur âge, afin qu’elles puissent échanger sur les expériences et les problèmes auxquelles elles font face selon leurs différentes étapes de vie.

Lorena, de participante à intervenante au programme « Chicas poderosas »

Lorena (à gauche) et une amie du programme.

Lorena est une jeune femme de 18 ans qui vit à Mata de Plátano, avec sa mère, son beau-père, ses demi-frères et sa demi-sœur.  Les revenus de la famille sont de moins de 100 € par mois, ce qui explique la difficile décision de ne pas envoyer les enfants à l’école. Lorena a découvert notre organisation et « Chicas poderosas » au centre familial San José, à une trentaine de minutes de chez elle.

« Lorena a commencé à participer au programme « Chicas Poderosas » en 2020, afin de se divertir, puisqu’elle n’étudiait plus à l’école (pour des raisons financières). Elle s’est démarquée par sa participation et sa collaboration, elle n’a pas manqué une réunion. Elle avait un réel intérêt à en apprendre davantage ! Nous avons ainsi décidé de lui octroyer une bourse, pour qu’elle puisse poursuivre ses études. Aujourd’hui, Lorena est responsable, engagée dans ses études, et est toujours prête à aider dans les diverses activités que nous entreprenons au Centre familial. Elle est définitivement une jeune leader communautaire.  »

Amy Gonzalez, Coordinatrice du centre familial San José.

Amy Gonzalez, Coordinatrice du centre familial San José.

Au cours de sa participation au programme “Chicas Poderosas”, Lorena a pris des cours de joaillerie. Aujourd’hui, c’est Lorena qui enseigne ce cours aux participantes du programme, tout en suivant des cours sur la prévention des déficiences et du handicap !

D’un point de vue personnel, Lorena a choisi d’aborder avec sa famille, et particulièrement avec ses demi-frères, l’importance de prendre soin de leurs sentiments, de leur santé et de leur amour-propre.

Merci de votre fidèle soutien à Nos Petits Frères et Sœurs, toujours en faveur d’un monde plus juste et solidaire.

*Sources extraites du site web : https://data.unwomen.org/